Que des histoires
Ce fut un matin autant que je m'en souvienne, très tôt à l'aube d'un jour aux couleurs de chagrin
Que je naquis un livre à la main, dans un berceau aux voilages d'illusions, et après quelques cris de rage assourdis par un impétueux orage
On m'endormi me racontant des histoires, des contes et des légendes, des mythes et des épopées rebondissantes
J'avoue que je n'y ai jamais cru et dès lors, je n'ai cessé de tourner avidement des milliers de pages
Espérant qu'elles me racontent d'où je viens
Hélas d'espérances en déconvenues, de fausses croyances en
chimères, tout avait un goût franchement amer
Alors l'adolescente rusa, faisant feinte de vivre dans un monde de joie, tout en se retranchant à l'intérieur de moi
Où dans un silence des plus précieux, il me fut donné d'entendre quelques fois, une voix sur un ton des plus gracieux
Me dire que seul dans les entrailles de mon Âme, dans l'antre de mon coeur, seule en tête à tête avec Toi
Tu me conterais l'histoire fabuleuse de mon Père d'où je tire mon origine, et même qu'une fois bien saisi cela, que l'Amour entre Nous est si serré, qu'il n'y aura plus d'Espace entre Lui et Moi
Mais voilà entre temps, la magie du semblant m'a enveloppée d'un draps si soyeux, que souvent j'ai occulté cette voix
Le draps est maintenant élimé, usé par les années rêvées que je pus être séparé de l'Eternité
Dès lors chaque jour qu'il m'est donné pour me réveiller, je jette dans un feu de joie, chaque idée, chaque pensée, chaque croyance qui ne serait pas ce qu'est la Réalité
Autant dire que le tas amoncelé, met quelque temps à se consumer, mais quelle joie non dissimulée que de voir brûler, ce passé et cette fausse identité, ce petit vouloir, et la petite idée de croire que je pu avoir ce pouvoir.
Maayan